L’artisanat occupe une bonne partie de la population togolaise active. Chez plusieurs jeunes, c’est l’activité principale. Face aux défis liés à l’insertion professionnelle, le gouvernement a mis en place des mécanismes d’aide variés. Ils favorisent aujourd’hui l’emploi des jeunes en rendant meilleure leur transition vers le monde du travail.
L’artisanat au Togo couvre un large éventail d’activités, allant de la menuiserie à la couture, passant par la coiffure, les œuvres d’art… Selon les statistiques officielles, le secteur contribue à hauteur de 18 % au Produit intérieur brut (PIB) et emploie près d’un million de personnes.
Avec leur savoir-faire apprécié, les artisans, en particulier les jeunes qui sortent de leur formation, rencontrent de moins en moins de difficultés pour s’insérer durablement dans la vie professionnelle. Les principaux obstacles anciens comme le manque d’équipements, le faible accès aux financements, les formations inadéquates aux besoins du marché, sont supprimés.
Des kits remis aux artisans
En juillet dernier, un soutien a été apporté à l’emploi des jeunes. 400 artisans du Grand Lomé ont été apprêtés et ont pu se lancer dans leur activité. 400 kits d’installation leur ont été remis. Il s’agit de jeunes volontaires engagés au service de leur communauté pour le progrès du pays, à qui une reconnaissance pour leurs efforts est faite.
Le programme dédié à eux a été lancé en 2015. Chaque année, il profite donc à ces jeunes déscolarisés ou semi-scolarisés en leur inculquant des valeurs civiques et citoyennes tout en leur offrant des opportunités concrètes d’emploi et d’insertion sociale.
Les bénéficiaires des kits sont âgés de 18 à 35 ans. Ils sont équipés d’outils professionnels tels que des machines de couture, de broderie, de menuiserie-aluminium et de coiffure. Les 400 kits d’installation représentent un investissement de 200 millions de francs CFA pour soutenir les jeunes artisans dans leur parcours professionnel.
L’initiative couvre l’ensemble du pays. Elle symbolise l’attention accordée à la formation continue et au soutien aux jeunes dans leur intégration socioéconomique par le président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé.
Motaog et son apport
La fourniture de ces kits et d’autres outils nécessaires renforce l’auto-emploi des bénéficiaires qui, à leur tour, créent des emplois pour d’autres compatriotes. Le projet Savanes Motaog fait partie des mécanismes d’appui aux jeunes artisans.
En mai 2024, 460 jeunes artisans en fin de formation dans les domaines de la couture, de la tapisserie, de la broderie, du tissage, de la coiffure dame, de la menuiserie ont reçu du matériel d’une valeur de 57 millions de francs dans la région des Savanes.
Ils contribuent à l’achat de ces matériels à 20 % du prix du matériel reçu. Les 80 % restants sont pris en charge par l’État et les partenaires.
Le Fonds national de la finance inclusive (FNFI) qui cumule plus de 110 milliards de francs CFA de crédits depuis son lancement en 2014 participe aussi au bien-être des artisans. Sur la période 2011-2019, le gouvernement a investi 9 milliards de francs dans le secteur.