Le Togo continue de se réinventer sur le plan environnemental, porté par une volonté politique forte et une vision claire de son avenir. Actuellement, les arbres continuent de croître et les véhicules électriques gagnent du terrain afin d’inverser la tendance de la dégradation des ressources naturelles.
Depuis plusieurs années, le pays a intensifié ses efforts pour restaurer ses écosystèmes dégradés et lutter contre la désertification. En 2022, plus de 5 millions d’arbres ont été plantés sur une superficie de 8 000 hectares, soit une augmentation de 57 % par rapport à l’année précédente. Cette dynamique s’est poursuivie en 2023, avec près de 2 millions de plants mis en terre lors de la Journée nationale de l’arbre, le 1er juin.
Ce n’est pas un hasard si le 1er juin est devenu une date emblématique pour les Togolais. Cette Journée est célébrée avec ferveur, rappelant l’importance de chaque arbre planté pour l’avenir de la nation. Pour 2024, le Togo ambitionne de planter plus de 21 millions d’arbres et de restaurer 125 532 hectares d’écosystèmes.
Jusqu’à ce jour, tous ces efforts ont permis de planter environ 19,5 millions d’arbres et de restaurer plus d’un million d’hectares d’écosystèmes dégradés. L’objectif final est audacieux : planter un milliard d’arbres en dix ans.
Une transition énergétique en pleine expansion
Parallèlement au reboisement, le Togo s’engage fermement dans une transition énergétique destinée à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Le secteur de l’énergie, autrefois dominé par les combustibles fossiles, voit aujourd’hui émerger des alternatives plus vertes. Les centrales solaires, comme celle de Blitta et la centrale thermique à gaz de Kékéli Efficient Power témoignent de cette volonté de diversifier le mix énergétique national.
Le gouvernement a pour objectif de porter à 50 % la part des énergies renouvelables d’ici 2030. Pour y parvenir, il mise sur le développement de l’hydroélectricité et la promotion de l’utilisation du gaz butane pour réduire la consommation de charbon de bois, une source importante de déforestation. En 2022, cette politique a entraîné une dépense de plus de 10,4 milliards de francs CFA pour subventionner le gaz butane.
Mobilité verte, la nouvelle priorité
Le secteur des transports, responsable d’une part importante des émissions de GES, n’est pas en reste dans cette transition écologique. Le gouvernement a inscrit la mobilité verte dans sa Feuille de route 2020-2025, avec l’objectif d’augmenter la part des véhicules électriques dans le parc automobile. Aujourd’hui, 6 % des véhicules au Togo sont électriques, un chiffre qui devrait croître grâce aux efforts pour rendre ces véhicules plus accessibles.
Le gouvernement, conscient des conséquences des GES sur l’environnement et la vie humaine, a revu à la hausse ses engagements climatiques. En 2020, le Togo a réussi à réduire ses émissions de GES de 27,5 %, dépassant ainsi la prévision initiale de 17,5 %.
Fort de ce succès, le pays a désormais fixé un nouvel objectif : réduire de 50,57 % ses émissions de GES d’ici 2030. Les efforts combinés de reboisement, de restauration des écosystèmes et de transition énergétique sont certes des réponses aux défis environnementaux actuels, mais c’est aussi un investissement pour les générations futures. Le pays montre par la même occasion qu’il est possible de concilier développement économique et préservation de l’environnement.