Société

Autonomisation : quand les femmes togolaises redéfinissent leur futur avec l’aide gouvernementale

Au Togo, l’autonomisation des femmes ne se résume pas à une simple ambition politique, mais constitue une réelle priorité gouvernementale. Le ministère de l’Action sociale, de la Promotion de la femme et de l’Alphabétisation orchestre une série de projets destinés à transformer la vie des femmes à travers tout le pays.

Ces projets se déclinent en plusieurs axes complémentaires. Et, en lien avec la Feuille de route gouvernementale 2020-2025, ils visent à transformer structurellement l’économie pour une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents et induisant l’amélioration du bien-être social.

Renforcement des capacités des femmes commerçantes

Les femmes apparaissent en première ligne parmi les acteurs de l’économie togolaise, jouant un rôle capital dans le commerce. Ainsi, depuis 2019, le ministère met en œuvre le renforcement des capacités des femmes commerçantes, avec une attention particulière pour les régions les plus défavorisées. L’objectif est d’améliorer la gestion des microentreprises des commerçantes des marchés du Togo afin de les amener à augmenter leurs revenus à travers de nouvelles techniques commerciales.

Du 5 au 11 juillet 2024, 70 femmes de la région des Savanes ont eu l’opportunité de participer à un atelier intensif qui leur a permis d’acquérir des compétences cruciales en gestion d’entreprise, leadership et formalisation des microentreprises. En 2023, 35 autres femmes commerçantes du marché de Guérin-Kouka dans la préfecture de Dankpen en ont aussi bénéficié. Chaque année, ce projet touche des centaines de femmes.

Une bouffée d’oxygène pour les femmes vulnérables

Côté financier, le ministère a initié le projet « Leadership, autonomisation économique des femmes et des filles, et lutte contre les violences basées sur le genre ». En 2023, il a permis à 500 femmes vulnérables des 5 régions du pays de bénéficier d’une enveloppe de 80 000 francs CFA chacune. Ceci dans le but de leur permettre de développer une activité génératrice de revenus, mais surtout de lutter contre les violences basées sur le genre (VBG).

Le gouvernement, à travers le ministère, touche des milliers de personnes vulnérables chaque année sur l’ensemble du territoire. En témoignent les 933 484 personnes bénéficiaires des différentes interventions du ministère en 2023. À noter que, sur ce bilan, 510 000 femmes et filles ont été touchées.

Parmi les actions des autorités, un autre projet porte des fruits. Il s’agit du Projet d’appui à l’inclusion financière des femmes vulnérables (PAIFFV) qui vise à la réinsertion socio-économique des groupes vulnérables, en particulier les femmes handicapées, celles souffrant de fistule obstétricale ou celles qui sont victimes de traite et d’exploitation sexuelle, les filles-mères disposant de faibles revenus et les femmes portefaix.

Initialement lancé dans les régions maritime et de la Kara, puis étendu à la région des Savanes en 2022, le projet a attribué 15 251 crédits à plus de 13 500 femmes, dépassant ainsi l’objectif initial de 10 000 bénéficiaires. Le projet a facilité la création de 8 072 micros et très petites entreprises. Ces entreprises affichent un taux de rentabilité moyen de 26,5 % après remboursement des prêts pour 89,8 % des bénéficiaires. Par ailleurs, chaque micro et très petite entreprise a généré en moyenne 1,2 emploi.

En complément des projets, le Fonds national de la finance inclusive (FNFI) offre aux femmes un accès diversifié à des crédits pouvant aller jusqu’à 10 millions de francs CFA. Ce fonds constitue un levier supplémentaire pour soutenir l’entrepreneuriat féminin et encourager la création de nouvelles entreprises.

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