Le Président de l’Assemblée nationale, Sévon-Tepé Kodjo Adédzé, a procédé le vendredi 28 juin 2024 à la clôture de la première session ordinaire de l’année, conformément aux dispositions de l’article 12 alinéa 1er de la Constitution. La cérémonie s’est déroulée en présence du ministre des Droits de l’Homme, de la Formation à la Citoyenneté et des Relations avec les Institutions de la République, Pâcome Adjourouvi.
Dans son discours de clôture, le Président de l’Assemblée nationale a souligné les progrès réalisés au cours de cette session. « La vie parlementaire est rythmée aussi bien par des dispositions constitutionnelles que par le Règlement intérieur. Leurs effets conjugués imposent la clôture de la première session ordinaire de l’année 2024, ouverte le 5 mars dernier ».
La reconnaissance et l’engagement du Président de l’Assemblée nationale
Le Président de l’Assemblée nationale a exprimé sa gratitude au bureau d’âge, à la commission spéciale et à ses collègues députés pour la confiance accordée en l’élisant Président de l’Assemblée nationale de cette première législature de la Vème République. A l’occasion, M. Adédzé a rendu hommage au Président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé et salué le travail remarquable accompli par la législature précédente sous la présidence de Yawa Djigbodi Tsègan tout en affirmant son engagement à poursuivre et consolider les réformes institutionnelles entamées.
Un appel à la responsabilité et à l’engagement des députés
Le discours du Président de l’Assemblée nationale a mis en lumière la transition institutionnelle, la fierté et la résilience nationales, la responsabilité accrue des députés, et la nécessité de se concentrer sur des objectifs fondamentaux pour renforcer la législation et la gouvernance. Il a appelé également à des actions guidées par des valeurs de rigueur et de compétence pour garantir la légitimité et la confiance des institutions auprès de la population.
« Je m’adresse à nous, membres de la première législature de la cinquième République, à un moment sans précédent dans l’histoire de la patrie. J’emploie le mot « sans précédent » non parce qu’il marque la fin d’une Législature et le commencement d’une autre, mais parce qu’aucune époque précédente n’a connu ce repositionnement institutionnel des pouvoirs publics constitutionnels togolais.
En tant que nation, nous pouvons être fiers du fait que nous avons le cœur tendre ; mais nous ne nous permettons pas d’être faibles d’esprit. Notre destin commun, nous le gardons jalousement dans nos mains, nos choix nous les opérons avec audace et responsabilité, notre avenir nous l’envisageons plus radieux dans un monde même incertain.
Dans ce sens, je l’entrevois, cette nation a confié son destin aux mains, aux esprits et aux cœurs de 113 femmes et hommes républicains attachés à un climat de paix pour réaliser deux objectifs fondamentaux :
Premièrement, il s’agit de continuer par assumer les prérogatives traditionnelles de fabrication des lois et du contrôle de l’action du Gouvernement. Cependant, dans le contexte constitutionnel nouveau, j’ai engagé hier les membres du Bureau de l’Assemblée nationale, lors de notre réunion de prise de contact, à veiller d’un côté, au renforcement de la qualité de la législation à travers sa clarté, sa simplicité et son efficacité ; de l’autre, à donner une nouvelle dimension au contrôle et à l’évaluation de l’action gouvernementale.
Deuxièmement, il s’agit d’assumer avec lucidité les nouvelles prérogatives constitutionnelles de désignation des deux très hautes personnalités de l’Exécutif, que sont le Président de la République et le Président du Conseil.
Il est dès lors nécessaire que nos actions et notre politique soient consacrées principalement, presque exclusivement, à répondre à cette double exigence républicaine.
La nation en tirera une grande satisfaction et l’Exécutif la légitimité nécessaire pour satisfaire aux multiples besoins de notre valeureuse et paisible population. Travaillons à la consolidation de la relation de confiance entre les institutions que nous incarnons et notre population.
Ayons donc une fierté teintée de grande responsabilité. C’est dans ce sens que j’ai aussi insisté, lors de la réunion du Bureau, sur les valeurs qui doivent guider nos actions à savoir : la ponctualité et la dextérité », a-t-il indiqué.
Ainsi donc, les députés entament l’intersession ou vacances parlementaires pour une durée de trois (3) mois, conformément aux dispositions de l’article 12 de la Constitution. La deuxième session ordinaire de l’année s’ouvre le premier mardi du mois d’octobre.