L’université de Kara a fait du chemin. Depuis qu’elle a été créée jusqu’à aujourd’hui, elle revendique 34 000 diplômés sortis de ses « entrailles ». L’institution qui forme, avec celle de Lomé, les 2 principales universités publiques du pays, va pouvoir respirer un peu.
L’université de Kara dispose actuellement d’un effectif qui fait plus de 20 600 étudiants. Ils sont formés dans des conditions loin d’être mauvaises, mais qui peuvent tout de même être améliorées. Le développement durable passe aussi par là.
Bientôt un campus définitif à Pya
L’université de Kara fait une vingtaine d’années dans des locaux provisoires, sur le site de l’ancienne École normale des instituteurs (Eni) de Kara et au nord de Pya. C’est une période jugée assez longue par les autorités qui ont décidé de construire un campus définitif.
Le chef de l’État Faure Essozimna Gnassingbé a officiellement posé la première pierre de la nouvelle infrastructure le 24 avril 2023. Les travaux évoluent.
Le joyau se trouve à Pya (12 km au nord de la ville). Il est en train d’être installé sur une superficie de 250 000 mètres carrés. Le campus universitaire en construction est le résultat d’un partenariat entre l’État et la société Envol Partenariats Togo.
Capacité d’accueil
Le campus universitaire est construit de telle sorte à avoir une capacité d’accueil de 30 000 étudiants, soit une hausse de 10 000 étudiants par rapport aux 20 000 actuels.
Selon les premiers responsables du pays, l’infrastructure va être organisée en plusieurs pôles pédagogiques, administratifs, socio-sanitaires et culturels.
Il est indiqué qu’outre les différents espaces de cours prévus pour être bien aérés, il y aura les installations comme la présidence, les cités universitaires pour accueillir environ 10 000 étudiants qui souhaitent loger dans l’université.
Seront aussi accessibles une bibliothèque centrale, un Centre hospitalier universitaire (CHU) similaire à peu de choses près au CHU de Lomé, des infrastructures administratives, une maison d’hôtes, des aménagements d’espaces verts, des restaurants universitaires, des espaces de loisirs, de sports et de détente.
« Mettre des institutions fortes à la disposition de la nation »
Le ministre de l’Enseignement supérieur reconnaît, tout comme le chef de l’État Faure Gnassingbé dans son agenda 2020-2025, qu’aucun pays « ne peut se bâtir sans un capital humain de qualité. La construction du nouveau campus définitif de Kara est le fruit de l’ambition (…) qui est simplement de mettre à la disposition de la nation des institutions fortes qui permettent de mettre sur le marché des citoyens bien formés ».