L’artisanat est un secteur important de l’économie. Il regorge plusieurs atouts et opportunités, contribue à 18 % au Produit intérieur brut (PIB) et emploie plus d’un million de personnes. Toujours dans la dynamique des réformes, le gouvernement vient de doter le secteur d’un nouveau statut.
Ce nouveau statut est réservé aux conjoints des artisans. Désormais, le conjoint de l’artisan qui participe de manière active et régulière aux activités de l’entreprise artisanale doit faire le choix entre 3 statuts. Il s’agit du conjoint associé, du conjoint salarié et du conjoint aide familial.
Les spécificités de chaque statut
Le texte précise les spécificités de chaque statut, les obligations des différentes parties. Concrètement, le « conjoint associé » est considéré comme copropriétaire de l’entreprise artisanale.
Le « conjoint salarié » quant à lui est considéré comme un salarié ordinaire qui jouit des mêmes droits et est soumis aux mêmes obligations que tous les autres salariés. Le « conjoint aide familial » lui est considéré comme un bénévole.
Une initiative qui va donner un coup de pouce au secteur
Ce nouveau statut vient encore montrer l’importance que donnent les pouvoirs publics au secteur de l’artisanat. La disposition offre une meilleure protection juridique et sociale aux conjoints des artisans.
Cela contribuera à une meilleure organisation du secteur. Elle permettra d’améliorer non seulement les conditions de travail, mais également les conditions de vie des acteurs du secteur.
Les réformes déjà opérées
L’artisanat a subi de profondes mutations ces dernières années. En 2011, le gouvernement a élaboré la Politique nationale de développement de l’artisanat (PNDA). Grâce à elle, les investissements alloués au secteur sont multipliés. Sur la période 2011-2019, 9 milliards de francs CFA ont été investis.
Outre l’accroissement des investissements, l’État a opéré des réformes. Il s’agit entre autres de la création des Centres de ressources pour l’artisanat (CRA) dans les préfectures, de la facilitation de l’accès des produits et services artisanaux aux marchés nationaux et internationaux, de la mise en place d’une assurance-maladie pour les acteurs du secteur, du renforcement du cadre juridique.
À toutes ces réformes, il faut ajouter le Marché international de l’artisanat (Miato) lancé depuis 2019 pour valoriser les produits artisanaux togolais.