Politique

Togo : 6 points à retenir de la révision constitutionnelle

Tournoi décisif dans l’histoire politique du Togo. Le pays est passé du régime présidentiel au régime parlementaire. L’Assemblée nationale a adopté, le lundi 25 mars 2024, à la majorité de plus de 4/5 de ses membres, la proposition de loi portant révision de la Constitution de la République Togolaise. 6 points à retenir de cette révision constitutionnelle qui a suscité beaucoup de critiques.

Sur la forme, la procédure prévue par la constitution a été respectée. Ce qui est à saluer, selon les analystes. Pour eux, « il n’y a pas dans le texte de sujets dont les parlementaires en poste ne peuvent s’occuper. Ils ont la pleine latitude pour légiférer sur toutes affaires qui concerne notre pays ».

Au début, des curieux voulaient connaitre les initiateurs de la proposition de la révision constitutionnelle. D’aucuns estiment que la volonté de connaître les initiateurs de la proposition, n’est pas fondée ni légitime. « Il est curieux de poser une telle question », pense un analyste politique. « Car les initiateurs n’ont fait que suggérer. Dès lors que le vote a eu lieu, ce n’est plus un sujet », a-t-il ajouté.

Selon les sources bien informées, « c’est que cette proposition ne vient ni du PR ni du gouvernement. La liberté parlementaire se respecte. Ce que nous devons faire c’est de regarder cette réforme avec calme et sérénité sans préjugés et sans se mettre à faire des procès d’intention ».

S’agissant de la réforme en elle-même, elle vise « à assurer la stabilité politique tout en permettant une représentativité plus simple ». « Quand le chef de l’exécutif est élu par les députés, nous sortons du schéma d’un leader qui est au centre du jeu et qui décide de tout seul. Ici, il est élu par les députés qui sont eux-mêmes élus par le peuple. Le Président n’est plus élu et donc les passions qui entourent l’élection présidentielle sont désormais derrière nous », a expliqué un acteur politique.

Pour le même acteur politique, on ne peut pas leur donner comme argument que « le régime parlementaire n’est pas effectif en Afrique ». « Chaque pays a son histoire. Il était temps que nous prenions des initiatives audacieuses pour nous assurer que nous arrivions garantir une gouvernance plus équilibrée et plus efficace », a-t-il rappelé.

Se prononçant sur le sujet qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive ces derniers temps, il a souligné que la « constitution n’est pas un texte figé. Ce n’est pas non plus un jouet pour qui que ce soit. C’est un outil majeur pour la vitalité des institutions. C’est en ce sens que la réforme est salutaire ».

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