Au Togo, une proposition de loi de révision constitutionnelle est actuellement en étude au niveau de la commission des lois à l’Assemblée nationale. Si une telle proposition est passée devant les députés et adoptée, le Togo va passer du régime présidentiel au régime parlementaire. Même si les initiateurs d’une telle loi parlent d’une innovation, dans l’opinion publique et au sein des partis politiques, les voix s’élèvent pour dénoncer une telle initiative. C’est le cas de la formation politique de l’opposition, Les FDR (Forces démocratiques pour la république) de Me Paul Dodji Apévon, qui considère l’initiative comme « un nouveau charcutage » de la Constitution togolaise.
Rejetant cette révision constitutionnelle, les FDR appellent « les forces vives de la Nation, les partis politiques, les Organisations de la Société Civile ainsi que les populations à prendre conscience de ce danger imminent, à se mobiliser massivement pour y trouver le remède approprié ».
Des arguments avancés par les tenants et aboutissants d’une telle proposition de loi de révision ne disent rien aux Forces Démocratiques pour la République (FDR). Dans une déclaration liminaire au terme d’une conférence de presse le 18 mars 2024, à Lomé, le parti appelle les « tous les Togolais à un sursaut patriotique pour empêcher la forfaiture ».
Pour cette formation politique, « le texte en cours d’étude en catimini vise à balayer d’un revers de main la Constitution de 1992 que les faucons du régime n’ont jamais acceptée, Constitution qui consacre le régime semi-présidentiel, pour adopter une parodie de régime parlementaire ».
Plus loin, les FDR considèrent qu’il s’agit là d’ « un énième coup d’État constitutionnel en préparation par le régime monarchique qui a pris en otage le destin de tout un pays depuis bientôt 60 ans ».
Par ailleurs, le parti de Me Paul Dodji Apévon dans sa déclaration, condamne « vigoureusement ce nouveau coup de force du régime RPT/UNIR et l’invite à y mettre immédiatement fin pour ne pas enfoncer notre pays dans la sempiternelle crise politique qu’il traverse depuis trop longtemps ». A l’occasion, il a rappelé « à tous nos compatriotes de l’intérieur et de la diaspora que le danger que fait courir le régime RPT/UNIR au peuple togolais doit interpeller chacun de nous et nous pousser à agir ». Pour finir, le parti a lancé « un appel vibrant à toutes les forces vives de la Nation, notamment les partis politiques, les Organisations de la Société Civile ainsi que les populations à prendre conscience de ce danger imminent, à se mobiliser massivement pour y trouver le remède approprié ».