Le gouvernement togolais s’est engagé pour la promotion du « consommer local ». Pour atteindre un tel objectif, les autorités ne lésinent pas sur les moyens à mettre en place. Alors, l’impact du programme des cantines scolaires est souhaitable. Ainsi, le pays fait en sorte qu’il profite aux écoliers, mais en même temps au développement des activités de la population.
Pour nourrir les écoliers, il faut nécessairement passer par l’étape de l’achat des vivres. Vu que le pays s’investit à consommer davantage ses propres produits, quoi de mieux que de s’approvisionner auprès des producteurs locaux.
Par des contrats d’achat, les autorités se procurent tout ce qu’il faut chez les producteurs togolais organisés en coopératives. Elles se tournent vers eux chaque fois qu’il faut offrir des repas chauds aux enfants des localités concernées.
Pour l’année 2023, a fait savoir l’Agence nationale d’appui au développement à la base (ANADEB) qui pilote le programme, « ce sont 69 077 tonnes de vivres qui ont été acquises pour un total de près de 47,2 millions de francs CFA ». Pour l’Agence, l’initiative est dans sa phase pilote mais le pays réfléchit pour que plus de producteurs soient impliqués afin de renforcer le développement local.
Privilégier les énergies propres
D’autres femmes interviennent dans la mise en œuvre du programme. Il s’agit des mamans cantines qui sont des Togolaises chargées de prendre soin des élèves en mettant à leur disposition des repas chauds et sains.
Dans la cuisson de ces repas appétissants délivrés, les nourrices utilisent le bois de chauffe. Or, le Togo valorise les énergies propres. Ce problème est donc réglé à travers la promotion des fourneaux à gaz. En guise d’illustration, en septembre 2021, « un don composé de 50 fourneaux, 50 bouteilles de gaz de 12 kg et d’accessoires de branchement a été mis au profit des mamans cantines de Gninoumé dans la commune Bas-mono 1 », selon l’ANADEB.
Vers un accès plus large
Le pays s’attend à ce que le nombre d’écoles bénéficiaires du programme des cantines scolaires augmente. Il trouve que 1 181 écoles et 210 000 écoliers des primaires et des préscolaires bénéficiaires restent encore à améliorer. Il est également prévu l’équipement des cantines en moulins, la mise en place de poulaillers et de jardins scolaires.
Cette perspective prouve que l’État accorde une priorité absolue à l’alimentation scolaire comme mécanisme mettant un terme à la faim, et encourageant la scolarisation des enfants ainsi que la promotion des agriculteurs et l’entrepreneuriat local.