Coopération

Niger: le rôle discret joué par Faure Gnassingbé pour que Niamey ouvre « grandement » ses portes aux émissaires de la CEDEAO

Renvoyée une première fois le 03 août dernier, la délégation de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a enfin été reçue ce samedi 19 août 2023, au Niger, par les nouvelles autorités du pays. Ceci, grâce au « rôle discret » joué par le chef de l’Etat togolais, Faure Essozimna Gnassingbé, pour faciliter l’accueil aux membres de la délégation.

Selon les informations données par RFI, « le président togolais, Faure Gnassingbé, a joué un rôle discret pour que Niamey ouvre, cette fois-ci, grandement ses portes aux envoyés de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ».

A son arrivée ce samedi à Niamey, la délégation de la CEDEAO conduite par l’ancien président du Nigeria, Abdulsalami Abubakar, a été accueillie à l’aéroport par le Premier ministre nouvellement nommé par la junte au pouvoir, Mahamane Lamine Zeine.

Elle a pu rencontrer le président déchu Mohamed Bazoum en présence du nouveau Premier ministre et d’un autre membre de la junte. « Cette visite a été brève, elle a duré 10 minutes. Il n’y a pas eu beaucoup d’échanges, les émissaires de l’organisation sous-régionale étaient venus voir les conditions dans lesquelles est détenu le président renversé », a affirmé le correspondant régional de RFI, Serge Daniel.

Il a par ailleurs rassuré que « le président renversé ne se porte pas mal et a le moral, selon des sources proches de la délégation ».

Toujours selon notre source, la délégation de la CEDEAO avait rencontré « plus tôt des membres de la junte, dont le général Tiani. Elle était porteuse d’un message : le retour à l’ordre constitutionnel au Niger. On ignore pour l’instant quelle a été la réponse du chef des putschistes. Selon un membre de la délégation de la Cédéao, à la demande de la junte, une autre rencontre avec l’ancien président du Niger, Mahamadou Issoufou, a été inscrite au programme ».

Contrairement à certains chefs d’Etats africains qui montrent leurs muscles pour une intervention militaire de la CEDEAO pour dit-on, un retour à l’ « ordre constitutionnel », depuis le début de cette crise, le chef de l’Etat togolais, Faure Essozimna Gnassingbé a toujours prôné le dialogue et la diplomatie pour résoudre le problème.

Pour rappel, des chefs d’état-major des pays membres de la CEDEAO avaient tenu une réunion de deux jours, du jeudi 17 au vendredi 18 août à Accra, au Ghana. Une réunion au cours de laquelle, le plan d’une intervention militaire au Niger a été fait.

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