Coopération

ACP-UE : après sa signature, l’accord de Samoa succède à l’accord de Cotonou

L’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (OEACP) et l’Union européenne (UE) ont conclu, le jeudi 16 novembre 2023, un nouvel accord de coopération en lieu et place de l’accord de Cotonou. Il s’agit de l’accord de Samoa, signé à Apia, une ville du Pacifique, capitale des Samoa. Le texte définit le nouveau cadre juridique global des relations entre ces Etats pour les 20 prochaines années, et fait suite aux accords de Cotonou, signés en 2000, et arrivés depuis à expiration.

« Finalement, c’est fait. Après des mois de négociations, l’accord entre les Etats d’Afrique des Caraïbes et des pacifiques et l’Union Européenne appelé accord de Samoa qui succède à l’accord de Cotonou est signé. Merci à tous et à toutes. Le processus a été laborieux et par… pic.twitter.com/l5Enb7Cteg », Robert Dussey (@rdussey) November 16, 2023.

« Après des mois de négociations, l’accord entre les États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique et l’Union européenne, appelé accord de Samoa, qui succède à l’accord de Cotonou est signé », s’est réjoui Robert Dussey, le ministre des Affaires étrangères, de l’intégration africaine et des Togolais de l’extérieur, négociateur en chef pour les pays ACP. « Le processus a été laborieux et par moments, difficile, mais l’essentiel et ce qui compte au final, c’est l’accord conclu. (…) Désormais, travaillons pour sa ratification selon chacune de nos législations », a-t-il souhaité.

En rappel, le mandat de négociation de l’OEACP, en vue de l’Accord post-Cotonou, avait été remis au Togo en fin mai 2018. Le texte ainsi validé, couvre les relations entre 79 pays (dont 47 pays d’Afrique, 16 pays des Caraïbes et 15 pays du Pacifique, ainsi que la République des Maldives) et l’Union européenne. Au total, ils représentent un ensemble de 1,5 milliard d’individus.

Le nouvel accord de coopération signé vise à renforcer la capacité des pays ACP et de l’UE à relever ensemble les défis mondiaux. Il couvre notamment six domaines prioritaires que sont la démocratie et les droits de l’homme, la croissance et le développement économiques durables, le changement climatique, le développement humain et social, la paix et la sécurité, ainsi que les migrations et la mobilité.

Dans le cadre ces négociations, Robert Dussey a rappelé les nombreux appels de l’Afrique en faveur d’un « changement de paradigme » dans les relations Europe-Afrique, dans un contexte de mutation de l’échiquier géopolitique, tant interne au continent qu’au niveau mondial. A l’occasion, le chef de la diplomatie togolaise a relevé que « L’Afrique est en profonde mutation dans un monde lui-même en mutation, et l’Europe doit tenir compte de cette nouvelle donne dans son nouveau rapport avec l’Afrique ».

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