Santé

Santé : Accès à des soins médicaux abordables au Togo (Amnesty International)

Dans un communiqué rendu public le 31 juillet 2023, Amnesty International a témoigné qu’au Togo, l’accès à des soins médicaux abordables est une réalité.

« En août 2021, les autorités togolaises ont amélioré l’accès des femmes aux services de santé maternelle avec la création d’un programme national d’accompagnement de la femme enceinte et du nouveau-né baptisé « Wezou » (vie), qui vise à « réduire les taux de mortalité maternelle et néonatale » en permettant aux femmes d’avoir accès aux services de santé maternelle à moindres frais », peut-on lire dans le communiqué.

Le constat fait par Amnesty International est que ce programme avait « une grande visibilité dans les services de maternité qu’elle a visités, et plusieurs patientes ont dit en avoir bénéficié ».

Cependant, en amont du lancement de Wezou, des sites web officiels avaient annoncé que ce programme allait « rendre les soins de santé gratuits pour les femmes enceintes ». En pratique, selon les responsables de cette Organisation, « seuls certains services sont gratuits, et seulement pour les femmes âgées de plus de 18 ans. Les antibiotiques qui sont souvent prescrits après l’accouchement ne sont pas couverts par le programme Wezou ».

Si le programme Wezou représente une importante avancée, des améliorations sont encore nécessaires. Saisissant l’occasion, Amnesty International appelle les autorités togolaises « à respecter, protéger et réaliser le droit à la santé, en veillant à ce qu’un personnel médical qualifié suffisant soit disponible pour les patientes ». Pour eux, elles doivent également veiller à ce que les programmes visant à rendre les soins de santé abordables s’adressent à toutes les personnes, sans discrimination, et à consacrer 15 % du budget de l’État au secteur de la santé, conformément aux dispositions de la Déclaration d’Abuja adoptée par l’Union africaine en 2001.

Certainement que certaines informations relatives au programme Wezou échappent les responsables de l’Amnesty International.

Les femmes mais aussi les filles sont bénéficiaires de Wezou

Depuis son lancement en 2021, le programme est ouvert à toutes les femmes enceintes vivant au Togo dès la confirmation de l’état de grossesse, y compris les personnes étrangères résidant.

Mais pas que. Pour plus d’inclusion, une dérogation spéciale est accordée aux jeunes filles enceintes et qui sont âgées de moins de 18 ans, comme des mineures.

« Wezou n’a pas été conçu pour s’appliquer aux mineures pour le simple fait qu’il n’est pas souhaitable que l’accès au programme encourage les grossesses précoces et déresponsabilise leurs auteurs et les parents », expliquent les autorités.

Cependant, rassure le gouvernement, lorsqu’une mineure se présente avec une grossesse confirmée, une dérogation est faite pour sa prise en charge. C’est ainsi qu’à la date du 30 juin 2023, elles étaient « 11 071 mineures à être enrôlées dans le programme depuis le début de son lancement en 2021 ».

Des centaines de milliers de femmes enrôlées

Selon le ministère de la Santé « d’août 2021 au 30 juin 2023, 384 332 femmes enceintes ont été enrôlées dans Wezou, dont la prise en charge incluant l’accouchement est payée par l’État à hauteur de 14 720 francs CFA ». Le montant provisoire des prestations enregistrées sur la plateforme digitale s’élève à 2,8 milliards de francs CFA.

Par ailleurs, dans le programme Wezou, le pack des prestations est composé d’une consultation prénatale avec remise du carnet mère enfant ; des analyses dont des tests urinaires, de la pharmacie ; une supplémentation en fer pendant la grossesse sur une période de 03 mois et la consultation. Le forfait inclut aussi l’hospitalisation, l’achat d’un kit d’accouchement, le suivi post natal, l’achat de certains médicaments, etc.

Aux dernières nouvelles, « sur les plus de 384 000 femmes enceintes enrôlées, 57 609 se trouvent dans le Grand Lomé et 63 966 dans la région maritime ».

Tout en reconnaissant les efforts fournis par le gouvernement pour rendre abordables l’accès des soins médicaux, pour cette Organisation, les autorités togolaises doivent s’efforcer d’améliorer l’accès aux soins de santé, en particulier en ce qui concerne la qualité des équipements et des soins dans les centres de santé maternelle.

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