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Divorce consommé entre le Burkina Faso, le Mali, le Niger et la CEDEAO

Divorce consommé entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO).  Ces trois pays, créateurs récemment de l’Alliance des États du Sahel (AES), en septembre 2023, ont annoncé ce dimanche 28 janvier 2024, leur retrait « sans délai » de l’Organisation sous régionale.

Dans un communiqué conjoint publié par les trois États et lu à la télévision publique nigérienne par le Colonel Abdourahamane Amadou, porte-parole du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) du Niger, les trois pays ont annoncé leur départ de la CEDEAO.

« Leurs excellences le Capitaine Ibrahim Traoré, le Colonel Assimi Goita et le Général de brigade Abdourahamane Tiani, respectivement Chefs d’État de la République du Burkina Faso, de la République du Mali et de la République du Niger, prenant toutes leurs responsabilités devant l’histoire et répondant aux attentes, préoccupations et aspirations de leurs populations, décident en toute souveraineté du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’ouest », a informé le communiqué.

Dans leur communiqué conjointement signé, les trois pays accusent la CEDEAO de ne plus répondre aux aspirations de leurs peuples.

« Après 49 ans d’existence, les vaillants peuples du Burkina Faso, du Mali et du Niger constatent avec beaucoup de regret, d’amertume et une grande déception que leur organisation s’est éloignée des idéaux de ses pères fondateurs et du panafricanisme », justifient le Burkina-Faso, le Mali et le Niger.

Pour les trois pays dirigés par les militaires, « la CEDEAO, sous l’influence des puissances étrangères » est devenue « une menace pour ses États membres et ses populations dont elle est censée assurer le bonheur ».

Ils reprochent à l’Organisation sous régionale de ne leur avoir apporté aucune assistance dans leur lutte contre le terrorisme. Malheureusement, ils déplorent plutôt que même lorsqu’ils ont décidé « de prendre leur destin en mains », la même CEDEAO leur a imposé des « mesures illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables, en violation de ses propres textes ».

Par ailleurs, depuis l’arrivée des régimes militaires à la tête de ces trois pays, ils entretiennent des rapports tendus avec la CEDEAO, en raison des sanctions que cette organisation leur a imposées pour exiger le rétablissement de l’ordre constitutionnel.

Avant le retrait de ces trois pays, la CEDEAO comptait 15 pays membres, à savoir, le Bénin, le Burkina Faso, le Cap-Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée (Conakry), la Guinée-Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger, le Nigeria, le Sénégal, la Sierra Leone et le Togo.

Mais avec le retrait de ces trois pays, la CEDEAO ne comptera désormais que treize pays.

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