L’un des résultats probants de ce programme agricole, est la conception d’une égreneuse multifonctionnelle, une machine qui simplifie les travaux post-récoltes des céréales et des légumineuses par le Togolais Amavi Azossou Ameh, forgeron et propriétaire de la forge « Vinio Bodé » basée à Tabligbo (environ 90 km au nord-est de Lomé).
Ainsi, contrairement à la méthode traditionnelle qui est longue et épuisante, l’égreneuse rend le travail moins pénible et plus rapide. La demande a augmenté avec le temps et le jeune entrepreneur togolais soutenu sur le plan technique et financier par le PPAAO a produit en tout, une quarantaine d’égreneuses multifonctionnelles commercialisées hors des frontières togolaises, notamment en Côte d’Ivoire.
Avec un litre d’essence, cette technologique peut égrener selon ses promoteurs jusqu’à 1,5 tonne d’épis de maïs par heure avec un taux de brisure des grains presque nul. Outre le maïs, l’égreneuse décortique aussi, le soja, le haricot et le gombo. C’est donc un outil résistant qui garde la qualité des céréales.
A l’instar de l’égreneuse multifonctionnelle, le PPAAO-Togo a permis à d’autres créations technologiques de voir le jour en l’occurrence l’extracteur et la décortiqueuse de graines de courges, le séchoir solaire type serre, la technique de stabilisation de la bière locale, la technique de conditionnement du fumier.
Le Programme a également facilité l’amélioration du cadre de travail, le développement des outils de recherche, de la fonctionnalité des stations de recherche et la capacité de recherche des acteurs.
Le PPAAO-Togo, selon les autorités en charge de l’agriculture a non seulement booster les technologies permettant d’améliorer considérablement la productivité agricole.
Le PPAAO piloté au Togo par le ministère de l’Agriculture, de la Production animale et halieutique est l’une des composantes phares du Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (Pniasa).
Débuté le 15 décembre 2011, le programme a bénéficié un premier financement de près de 07 milliards de francs CFA de la part de la Banque mondiale et d’environ 2,3 milliards de francs CFA pour la contrepartie de l’Etat.
Après la clôture de la phase initiale en juin 2017, le programme a bénéficié d’un financement additionnel en prêt de 07 milliards de la Banque mondiale et de 1,2 milliards de l’Etat pour une durée de trois ans (2017-2019).